Après un mois à vélo, à faire et défaire notre bivouac
quasiment tous les jours, nous ne sommes pas mécontents de poser un peu nos
montures pour quelques temps. Pour la suite, nous allons nous déplacer en
bateau et bus jusqu’à notre départ de Buenos Aires.
Le 5 janvier au soir, nous avons embarqué pour une traversée
de 41 heures à bord du ferry qui va nous emmener jusqu’à Puerto Natales en
passant au milieu des fjords. Les enfants sont très excités à l’idée de ce voyage de quasiment 2 jours en bateau.
Nous avons la chance d’apercevoir pendant la traversée des
dauphins, des phoques, des orques et des condors. Nous restons des heures à
observer l’eau en espérant voir aussi des baleines mais malheureusement nous
n’aurons pas cette chance. Durant la 1ere journée, nous avons fait escale à
Puerto Eden, un petit village perdu au milieu de nulle part, accessible
uniquement à bateau. Un peu plus tard, une annonce du capitaine du bateau nous
amène tous sur le pont : peut-être des baleines ? Mais à notre grande
surprise nous apercevons au loin un canoe. L’arrière du bateau s’ouvre pour le
faire rentrer. Mais qui sont ces fous en canoe au milieu de nulle part et ou
comptaient ils aller ? Et bien en fait ce sont des français (!) qui
étaient partis de Puerto Eden et comptaient rallier Puerto Natales en 20 jours.
Malheureusement, lors de leur bivouac la nuit précédente, ils avaient campé
trop près de l’eau qui étant montée avait trempé tout leur matériel et leur
nourriture. Ils ont donc appelé à l’aide pour se faire secourir par un bateau. Ca
c’est de l’aventure !!!
Nous avons aussi retrouvé à bord avec grand plaisir de
nombreux cyclos croisés tout au long de notre périple dont, Dianick et
Dominique, le couple de français et un couple canadien que nous avions
rencontrés pour la première fois lors de la plus grosse difficulté de notre
trajet, le franchissement de notre premier col et que nous avons recroisés à de
nombreuses reprises ensuite.
De Puerto Natales, nous sommes partis une journée faire une
randonnée dans le parc Torres del Paine qui abrite, selon les chiliens, la 8éme
merveille du monde. Le lendemain et le surlendemain, les jambes sont un peu
douloureuses mais ça en valait vraiment la peine.
Le lendemain, lever matinal à nouveau pour prendre le bus
pour El Calafate, toujours en Patagonie mais côté argentin. C’est la fin de
notre aventure chilienne. Sur la route, nous sommes impressionnés par le
paysage : de la steppe à perte de vue, pas un arbre, pas âme qui vive. Un
immense désert. On ne regrette pas d’être en bus et pas à vélo.
Arrivés à El
Calafate, nous voulions nous offrir un peu plus de confort et dormir dans une
auberge. Après plusieurs tentatives, nous comprenons que c’est malheureusement peine
perdu. Tout est plein. L’endroit est très touristique car c’est la porte
d’entrée vers le Parque Nacional de los glaciares, dans lequel se trouvent de
nombreux glaciers assez accessibles dont le plus connu est le Perito Moreno.
Nous plantons donc la tente dans un camping pas très glamour en regrettant nos
bivouacs en pleine nature. Nous passons
notre temps à organiser notre trajet vers Buenos Aires. Nous avions
initialement pensé le faire en bus mais le prix est très élevé et en plus les
vélos ne partiraient pas dans le bus avec nous mais dans un bus cargo. Ils
devraient être à Buenos Aires dans « mas o menos » 10 jours. Et le
problème c’est bien le « mas o menos ». Nous reprenons un vol vers
l’Asie dans 12 jours et donc cette option nous parait un peu risquée. Nous
décidons finalement de faire le trajet en avion qui s’avère en fait moins cher,
bien moins long (on aurait mis 40h en bus) et au moins nous sommes sûrs d’avoir
nos vélos avec nous. La grosse contrainte c’est par contre qu’il faut les
démonter et les emballer. Voila donc Sébastien parti arpenter toute la ville
pour trouver des cartons à vélo. Bon on n’a pas réussi à trouver de beaux
cartons à vélo mais en bricolant un peu nous arrivons à les emballer pas trop
mal et cette fois ci, nous ne nous ferons pas avoir sur les dimensions. Ensuite, il faut aussi organiser le transport
de l’aéroport à notre logement à Buenos Aires avec les vélos puis trouver un
endroit pour pouvoir garder nos vélos à Buenos Aires. Bref, tout ça pour dire
que c’est bien de voyager à vélo quand on est sur les vélos mais quand on doit
prendre les transports avec les vélos, ce n'est pas la partie la plus
agréable !
Bon, malgré tout ça, on est quand même bien sûr allés voir
le Perito Moreno, la raison de notre stop à El Calafate. Et là on en a pris
plein les yeux. De tout ce qu’on a vu pendant le voyage, c’est ce que les
enfants ont le plus aimé : entendre les craquements du glacier, voir des
bouts de glaciers se détacher et tomber dans l’eau 70 mètres plus
bas…Impressionnant !
Le lendemain c’est le départ vers Buenos Aires. Nous
quittons les montagnes patagoniennes non sans un pincement au cœur. Nous ne
regrettons pas d’avoir choisi cette route, cette première partie du voyage fut
magnifique.
3 commentaires:
Quel plaisir de voir vos frimousses. Vous êtes trop beaux avec vos teints vivifiés...les paysages ne dépareillent pas non plus !
Par contre vous avez mon aval pour autoriser les enfants à enlever le casque sur le bateau ;))...mais je vois que les parents s'étaient autorisés...(étonnant Mme !);)
Bon vol vers l'Asie. Nous pensions bien à votre transfert aujourd'hui...
Gros bisous.
Je suis contente de voir que vous allez bien et que le séjour est magnifique. Tu ne fais rêvée avec ces paysages magnifiques. Bonne chance pour la suite. Corinne B
Que de paysages féeriques, que d’aventures et de rencontre... si loin de notre train train quotidien!!! Bientôt l’Asie.... j’espere Que vous en serrez tout aussi émerveillés.... vous nous manquez (enfin surtout à moi ;))) gros bisous
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