C'est le grand départ à vélo !
Lever très matinal, départ avant 7 heures car nous avons 22
km à faire (nos premiers) pour attraper notre 1er bateau. Les
enfants roulent bien et nous arrivons largement à temps au port d’embarquement
où nous sommes déjà émerveillés par la beauté du paysage. Par chance, nous
avons une journée magnifique.
Après la traversée du lac Nahuel Huapi, 1er
défi : pendant que les autres touristes prennent le bus pour arriver au
port d’embarquement du 2ème bateau, nous devons couvrir la distance
à vélo dans le même temps. Bon, comme il n’y a que 3 km et 30 minutes entre les
2 bateaux, ça ne devrait pas poser de problème, même s’il s’agit d’une piste
non goudronnée. Nous arrivons évidemment bons derniers mais à temps pour
l’embarquement. Ces 3 km nous ont donné un 1er avant-goût (édulcoré)
de ce qui allait nous attendre par la suite…
2ème traversée tout aussi belle que la
1ere : sommets enneigés, cascades… qui nous mène à Puerto Frias à la frontière argentine, mais pas encore à l’entrée au
Chili. Entre les deux, un « no-mans land » de 25 km (en fait une
piste) que les autres touristes vont parcourir en bus 4x4 et nous à vélo. Sur
le papier, tout paraît OK : il y a juste 5 km de montée sur le trajet et
le reste est de la descente. Dans le meilleur des cas, nous espérons arriver à temps pour passer la frontière chilienne et prendre le dernier bateau avec les autres touristes. Nous avons 3h30 pour parcourir ces 25km. Si nous arrivons trop tard, tant pis, nous prendrons le bateau du lendemain et camperons sur près de la frontière.
Mais en fait tout ça n'était pas vraiment tel que nous l'avions imaginé. Seb avait pourtant vu un blog de voyageurs qui avaient fait ce trajet à vélo et les personnes de l'agence à qui nous avons acheté les billets ne nous ont rien dit lorsque nous avons dit que nous souhaitions parcourir les différents trajets à vélo puisque les bus ne pouvaient pas nous transporter avec nos vélos.
Dés le départ, le ton est donné : grosse côte sur un chemin plein de cailloux. Nous l'attaquons à vélo puis finissons en poussant les vélos... Ce n'est pas grave, le chemin sera forcément meilleur par la suite. Eh bien finalement non ! Avez vous déjà songé à faire du VTT sur un chemin caillouteux avec des sacoches chargées avec plus de 30kg? Non, bien sur, et vous avez bien raison, ce n'est pas une bonne idée ! Mais malheureusement, c'est bien ce que nous avons du faire.
Nous avons mis au moins 2h à faire les 5 km de montée, un peu sur le vélo, mais surtout en les poussant. L'espoir de pouvoir arriver à temps pour prendre le bateau s'éloignait mais nous comptions encore sur la descente... Les enfants ont été bien courageux !
Soulagement lorsque nous voyons enfin le bout de la côte et le panneau d'entrée dans le parc national du Chili : c'est le début de la descente !
Notre espoir est très vite mis à mal par un chilien qui nous annonce que le chemin est "peor" de ce côté que la montée que nous venons de franchir ! En effet le chemin est plein de cailloux encore plus gros, avec des pentes abruptes, ce qui rend la descente assez périlleuse. Au début, nous essayons de rester sur les vélos puis finissons par faire les parties les plus compliquées en poussant les vélos. Tuile supplémentaire : perte d'une vis sur le porte bagage avant du vélo de Séverine, ce qui le rend inutilisable. Nous voila donc à charger des sacoches supplémentaires sur nos porte-bagages arrière, idéal pour la stabilité des vélos...
Au bout de 2 heures, nous n'avons parcouru que 4 ou 5 km et commençons à nous inquiéter : pour l'instant nous sommes dans la forêt et il n'y a aucun endroit adéquat pour bivouaquer. Si nous n'avançons pas plus vite, nous risquons de nous retrouver à la nuit sans avoir pu planter la tente.
Mais comme c'est toujours dans les moments les plus difficiles que la lumière jaillit, nous arrivons tout d'un coup dans une clairière magnifique, dans laquelle se trouve une maison de carabineros chiliens avec une belle pelouse et table de camping.Ils sont extrêmement gentils et nous autorisent à camper là. Heureusement, car ils nous annoncent qu'il nous reste encore 18km à parcourir avant d'arriver au poste de douane, là où nous pensions camper initialement.
Nous montons notre campement dans cet endroit fabuleux et oublions bien vite les difficultés de la journée.
Nous montons notre campement dans cet endroit fabuleux et oublions bien vite les difficultés de la journée.
Le
lendemain, après une bonne nuit, nous sommes d'attaque pour les 18km restants.
C'est plat et le chemin est un peu moins mauvais mais il n'empêche que ça reste
difficile, surtout qu'il fait très chaud. Le moral en prend un coup et nous
mettons plus de 4h à parcourir la distance. Sacha aura fait au moins une
vingtaine de chutes sur le parcours, sans bobo et sans casse sur le vélo,
heureusement ...
Une fois
arrivés à la frontière c'est la récompense : la beauté des paysages et le fait
que nous pouvons tremper les pieds dans le lac fait dire à Chloé que malgré les
difficultés, elle est contente d'être venue.
Malgré,
tout, si c'était à refaire, nous ne le referions pas ! Nous allons essayer de
faire plus calme pour la suite ;-)
3 commentaires:
On tient bon !
C’est beau en tout cas et ça ne semble pas être volé !!!!
Bonne route les amis 🚲
Lolo
Super début de trip. Bravo les enfants.
Encouragements des Bru
Ça démarre en fanfare! Que des bons souvenirs en perspective
Biz
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