De Bangkok à Sukhothai

Après 4 jours à Bangkok, nous sommes suffisamment remis de la fatigue du voyage, du décalage horaire et Sacha de sa maladie pour partir de Bangkok.
Nous quittons la ville en train jusqu'à Ayutthaya, 80 km plus au nord. C'est l'une des anciennes capitales du royaume et la ville est classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le plus compliqué va être d'aller jusqu'à la gare depuis notre guesthouse. Seulement 4 ou 5 km à parcourir mais entre le fait qu'il faut nous habituer à rouler à gauche, qu'il y a énormément de circulation avec des voitures, des motos, des tuk tuk, quasiment pas de feux et encore moins de passages piétons, on sait que ça va être sportif !
Au moment de quitter notre guesthouse, nous croisons un groupe de français qui reviennent d'un périple au Laos à vélo. Ils nous confirment que le trajet depuis la gare n'a pas été une partie de plaisir !

Au final, nous arrivons entiers à la gare mais il y a quand même eu un peu de stress durant le trajet...
Par contre, à la gare, tout se passe très facilement et nous chargeons sans difficultés nos vélos dans le train. Nous sommes surpris par la vétusté du train. Les sièges rappellent les sièges des vieilles rames de métro parisien et le train roule vitres et portes ouvertes. En même temps 1 heure et demi pour faire 80 km, on ne va pas faire des records de vitesse !
Il est surprenant de constater ce contraste entre une Thaïlande ultra moderne par certains côtés : Bangkok comprend par exemple une multitude de gratte-ciel tous plus modernes les uns que les autres comme nous n'en avons pas en France et d'un autre côté le train que nous prenons qui rappelle nos trains d'il y a 60 ans.

L'avantage, à la vitesse ou nous allons, c'est que nous pouvons contempler le paysage à loisir : au départ, la ville la ville la ville qui ne semble pas vouloir s'arrêter puis enfin de la campagne et des villes qui se succèdent avec toujours des temples et des statues de bouddha.

Nous restons 2 nuits à Ayutthaya pour avoir le temps de visiter le centre historique que nous parcourons à vélo afin de pouvoir voir les ruines des nombreux temples.

Nous n'aurons pas le temps de faire une visite trop poussée car à la fin de la matinée, Sacha est déjà KO. Il n'est plus malade mais n'a pas encore recouvré toutes ses forces. Nous comprenons donc qu'il va lui falloir encore un peu de repos avant d'être capable de faire de longs trajets à vélo.
Même lorsque nous voyons des éléphants, Sacha a du mal à s'enthousiasmer. Ce n'est pas pour cette fois, mais nous promettons aux enfants qu'ils auront aussi droit à leur balade à dos d'éléphant.

Nous n'avions pas figé de parcours en attendant justement de voir comment les choses évoluaient. Pour l'instant, nous continuons à prévoir le parcours au jour le jour. Nous décidons donc de faire à nouveau un saut en prenant le train jusqu'à Phitsanulok. De là, nous ne serons plus qu'à 60 km de Sukhothai, une autre ville qui comporte de nombreux vestiges de temples.
Nouveau trajet en train mais en 2ème classe cette fois ci car nous avons plus de 5h de voyage.
Arrivés à Phitsanulok, nous trouvons une guesthouse puis allons visiter le temple de la ville qui date du XVème siècle et est très connu car il abrite un buddha avec une aura doré qui est le plus copié et représenté en Thailande.

Sur place, nous nous faisons interviewer par des étudiants qui souhaitent pratiquer leur anglais et leur français.

Comme Sacha a récupéré du poil de la bête, le lendemain c'est parti pour notre premier vrai périple à vélo : nous allons jusqu'à Sukhothai soit la bagatelle de 63 km mais c'est tout plat, donc ça ne devrait pas poser trop de difficultés. Nous nous levons tôt afin d'arriver vers 12-13h et éviter les grosses chaleurs. La sortie de la ville est très pénible car il y a pas mal de circulation et nous sommes sur une 2x3 voies. Et elle semble interminable... Au final, nous resterons sur cette "highway" tout le long du trajet. En gros c'est un peu comme si nous roulions sur une autoroute en France mais en moins dangereux quand même car il n'y a pas non plus énormément de circulation, les voitures ne roulent pas très vite et il y a un bas côté très large sur lequel nous roulons. Malgré tout le trajet n'est pas très agréable car la zone reste très urbanisée. La seule chose agréable sont les sourires que nous adressent tous les gens que nous croisons. Lors de l'une de nos pauses collation, une dame passe à côté de nous en voiture puis revient à pied 5 minutes plus tard pour nous apporter un petit sac rempli de bananes.
La communication verbale reste difficile car les seuls mots que nous savons dire en thaï sont bonjour et merci et les gens parlent très peu anglais ; mais les sourires échangés remplacent les mots.
La seule chose intéressante que nous aurons vu sur cette route est un énorme varan que nous n'avons pas eu le temps de prendre en photo car le temps que nous nous remettions de notre surprise, il était parti se cacher. Je vous mets quand même une petite image pour vous donner une idée de la taille de la bête. Et là, on s'est dit qu'on était contents de pas camper par ici. On imagine mal se retrouver face à une telle bête en ouvrant la tente le matin !

Bref, ce trajet ne restera quand même pas dans les annales de nos plus beaux parcours et nous sommes contents d'arriver à Sukhothai, juste à temps pour éviter les plus grosses chaleurs de la journée.

Le lendemain, nous parcourons à vélo le parc historique de la vieille ville de Sukhothai qui est vraiment magnifique. Arrivés relativement tôt, nous pouvons profiter d'une ambiance calme et reposante. Quel bonheur !

Pour la suite du parcours, nous sommes encore plein d'hésitations. Notre expérience du trajet Phitsanulok-Sukhothai nous fait réfléchir à l'intérêt de parcourir certains trajets à vélo.